2012 : année de la mobilité électrique ?

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2012 sera-t-elle l’année de la mobilité électrique ? Alors que le sans plomb vient de dépasser la barre symbolique des 2€ dans une station parisienne, dans nos rues, une nouvelle génération de véhicules électriques devrait apparaître, ou plutôt réapparaître après leur disparition au début du XXe siècle ou leur résurrection très limitée dans les années 90.

En fait, la dernière tentative d’introduction de véhicules électriques s’est soldée par un échec. PSA Peugeot Citroën avait lancé des 106 et des Saxo électriques, mais avec leur très faible autonomie (moins de 100km) et l’obsolescence de la batterie n’ont pas permis de relancer ce type de véhicule. Sauf peut-être à la Rochelle, un exemple très intéressant que je développerais plus tard.

Alors que seules quelques centaines ont été immatriculées l’an dernier, un véhicule électrique peut-il trouver sa place dans l’éventail des modes de déplacement.

D’un point de vue technique, les modèles qui vont, ou sont déjà lancés, ont plus ou moins tous les mêmes caractéristiques. Ce sont des véhicules électriques à batterie, les autres types sont encore à la phase du prototype, notamment ceux à pile à combustible (plus connu pour fonctionner à l’hydrogène). Si l’on prend comme exemple la Renault Zoe, qui devrait être la référence sur le marché français, elle est tout à fait semblable à l’extérieur comme à l’intérieur à une citadine classique à première vue.

DES INCONVENIENTS, DES AVANTAGES, ET UNE REPONSE A LA MOBILITE DE DEMAIN ?

Les vrais changements se situent sous le capot, où l’œil non averti n’osera pas s’aventurer !

Et pourtant, c’est bien là que ce situe l’essentiel des changements radicaux qui nous pousseront à revoir notre façon de nous déplacer. Car si certains véhicules thermiques peuvent désormais atteindre les 1.000 km d’autonomie en  effectuant leur recharge en carburant en 5 min, on en est très loin pour les véhicules électriques.

Toujours en reprenant l’exemple de la Renault Zoe, le cœur du problème pour beaucoup de clients  sera la fameuse autonomie maximale de 200 km, où le constructeur français a la franchise d’admettre qu’il s’agit en condition réelle de plutôt 150 à 120 km.  Côté recharge, plusieurs heures et une borne seront nécessaires. J’aurais très bien pu prendre la future VW Golf blue e-motion, les caractéristiques n’en sont pas si éloignées, ou même tout autre modèle électrique.

Le blocage psychologique de l’autonomie est le problème majeur pour une très large majorité des automobilistes, alors même que le trajet moyen d’un européen ne dépasse pas les 60 km par jour.

Quittons ces quelques éléments techniques pour nous pencher sur l’adéquation entre les besoins en mobilité et cette nouvelle offre, pour reprendre des éléments de mon précédent article. Comme cela commence à dater un peu (l’attente a dû être insoutenable ! ), je vais résumer rapidement.

Nous pouvons distinguer trois types de besoins en mobilité qui peuvent regrouper la quasi-totalité des déplacements :

–          La mobilité domicile-travail, généralement de courte distance et quotidienne ;

–          La mobilité régulière, inférieure à 80km (les courses, les loisirs hebdomadaires…)

–          La mobilité longue distance, supérieure à 80km, (les vacances, les week-ends…)

Le véhicule électrique peut potentiellement répondre aux deux premiers besoins, qui représentent, hors cas particuliers, les besoins les plus courants en mobilité. Mais probablement aussi, les besoins les plus coûteux et écologiquement les plus impactant.

Affaire à suivre…

NB : en photo, un petit hommage à la GM EV1, précurseur de la renaissance du véhicule électrique. Même si GM a subitement arrêté ce projet pour raison de rentabilité, elle n’en fut pas moins un succès auprès de ses utilisateurs. Un exemple à suivre ?

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AUTEUR

Pierre-Edouard Sabary

Actuellement consultant en marketing pour un grand constructeur automobile européen, j'ai obtenu un Master en management gestion et développement durable à l'ESCEM Tours-Poitiers et l'Université de Sherbrooke au Québec. Passionné par la mobilité, j'essaie de répertorier et qualifier les nouvelles solutions de mobilité durable, écologiquement, économiquement et socialement viable. Un vaste programme !

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