Et s’il n’y avait pas de talents dans l’éducation ?

Craig Venter_www.pourquoi-entreprendre.fr

[social-bio] Pensez-vous qu’entreprendre est inné ? Qu’il faut avoir du talent pour entreprendre ? Si l’on se fit à l’étude Projet Génome Humain 2001, les choix et les actes ne sont pas régis par notre ADN, nos gènes, mais par notre environnement. Dans ce cas, entreprendre ou tout autre action n’est pas déterminée par nos gènes. Le talent n’existerait donc t-il pas ?

Que pensez-vous du test du QI ?

Le test du Quotient Intellectuel qui vous classe la population en strates d’intelligences. Si nous nous référons à ce test, certaines personnes sont vouées à échouer alors que d’autres sont assurées de réussir. Ce serait terrible si c’était vrai ! Imaginez si tout était déjà décidé d’avance, par nos gènes. Car finalement, si nous considérons le talent comme une aptitude innée, il y aurait des gens de talents, et d’autres sans talents. Un peu discriminatoire, comme approche (comme pour le test de QI).

Et si nous changions d’approche, d’état d’esprit ?

Et s’il n’y avait pas de talents, mais uniquement des compétences ? Nous n’aurions pas ce problème d’opposition entre les talentueux et les autres (sachant que dans la précédente approche on naît talentueux ou pas). De plus, des compétences, cela s’acquiert par l’expérience, la pratique, l’entraînement, alors que le talent serait inné, comme un don. Comme nous le défendons dans notre formation aux soft skills avec creapreZent, mes associés et moi, nous sommes convaincus que toute personne possède des compétences qu’elle peut développer. Rien est inné, tout est à développer. Voici deux vidéos à propos des soft skills que nous avons fait Julien Bouret et moi dans le cadre de creapreZent :

Et l’éducation dans tout cela ?

Il me semble que nous avons trop tendance à catégoriser les étudiants et les élèves :

  • notes
  • classements
  • jugements

Nous avons instauré des critères qui permettent de standardiser ces élèves. Or comme le dit Albert Einstein :

Tous les gens sont des génies. Mais si vous jugez un poisson sur sa capacité à grimper un arbre, il va croire toute sa vie qu’il est stupide.

Ce système éducatif actuel est assez stigmatisant. Chacun n’a pas envie de développer les mêmes compétences que tout le monde. Et d’ailleurs heureusement, sinon nous aurions tous les mêmes profils. Alors pourquoi ne pas prendre en compte cette richesse, cette diversité ?

Si nous adoptions un nouvel état d’esprit, sans juger les talents, mais les compétences « dures » ou « douces », alors peut-être que cette éducation et intégration sociale serait plus efficace ?

Qu’en pensez-vous ?

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AUTEUR

Jérôme HOARAU

Fondateur de Pourquoi-Entreprendre.fr, co-fondateur de La-Semaine.com et de creapreZent.fr, coach Efficacité Professionnelle et Parler en Public. Je suis l'auteur de plusieurs ouvrages dans le domaine de l'efficacité professionnelle et du leadership que vous pouvez retrouver ici : Livres Efficacité Professionnelle et Leadership.

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3 commentaires
  • Leila

    Sans avoir jamais fait d’études approfondies sur la question, je dirai que nous avons en quelque sorte une part d’inné pas dans l’existence d’un gène de l’entreprenariat mais plutôt dans les traits de caractères qui nous viennent de nos parents. C’est ensuite l’acquis, notamment par l’éducation, qui oeuvre dans le développement de notre personnalité. Pour prendre un exemple, un enfant non stimulé et éveillé dès le plus jeune âge présentera des troubles de la volonté ou n’arrivera pas à mettre en oeuvre quelque chose jusqu’au bout et cela alors même qu’il l’a pourtant souhaité.
    Mais j’ai encore un peu de mal à entendre ce que tu entends par compétences dures et douces j’aimerai une définition plus simple. 
    Est ce que le « douce » s’apparente à l’acquis et le « dure » à l’inné ?

    Merci pour cette vision des choses en tout cas ! Très intéressant =)

  • julienbouret

    Merci
    pour cet article au sujet passionnant.

    Leila,
    je me permets de rebondir sur ton commentaire  pour en même temps tenter d’éclaircir ta lanterne concernant les
    compétences douces (soft skills). Je trouve très juste ta
    remarque sur ce que tu appelles « l’acquis » dans la construction de
    notre personnalité. Nous pouvons en effet être largement influencés par les
    traits de caractères de nos parents dans la construction de notre personnalité,
    de notre vision du monde, de nos valeurs, ou plus simplement de notre état
    d’esprit. Mais on pourrait supposer que cette influence n’est pas figée. C’est
    cette supposition qui me permet d’introduire ce que l’on pourrait entendre par
    compétence douce.

    Par
    exemple, dans l’éducation de beaucoup de gens, il est parfois impossible de
    calmer une colère. A savoir que lorsque que l’on sent la colère monter, cela ne
    sert à rien d’essayer de la calmer, mieux vaut la laisser éclater. Et puisque
    dans leur éducation ils n’ont peut-être jamais vu leur entourage calmer une
    colère sans passer par un « éclat » de colère, et bien ils n’ont
    aucune raison de penser que cela est possible.  Et quand c’est leur tour
    de sentir la colère monter, il n’essaieront pas de la calmer puisque
    d’après ce qu’ils savent (ce qu’ils on appris), cela est impossible. C’est ce
    que certains psychologues appellent une réaction mentale. La compétence douce
    remet tout cela en question. En quoi l’éclat de colère doit absolument survenir ?
    N’est-il pas possible d’apprendre à calmer cet état de colère ? Et donc, a
    fortiori, d’acquérir une nouvelle compétence : être capable de calmer sa
    colère.

    Par la
    compétence douce, on souhaite entre autres changer cette fameuse
    « réaction mentale », en changeant justement son mental, ou plus
    simplement, en adoptant un nouvel état d’esprit. Cet état d’esprit consiste
    entre autres à penser que n’importe qui est capable de « casser » ses
    propres conditionnements, pour développer des compétences qu’il ne soupçonnait
    pas. (ou pour développer consciemment des compétences déjà plus ou moins
    développées ). Cela invite à répondre à des questions que l’on ne s’est peut
    être jamais posé. Puis-je devenir plus créatif ? Puis-je apprendre à
    calmer mes humeurs ? Puis-je être plus pédagogue ? etc… Mais ces
    compétences doivent venir de nous, dans le sens ou nous devons accepter d’être
    capable de les développer, pour éventuellement les développer ; et ce, malgré que l’on nous ait peut-être persuadé du contraire pendant très longtemps.

    (à la
    différence des hard skills, compétences « dures » que nous apprenons
    dans nos études : capacité à compter, à lire, à résoudre une équation du 2ème degré par exemple).

    C’est
    en tous cas la vision des soft skills que nous essayons de développer avec creapreZent.
    Mais encore une fois, tout le monde n’a pas la même vision des soft skills :)

     

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