Consommation responsable : y’a pas que l’intention qui compte !

conso resp.

Intimement persuadée qu’un changement des comportements est nécessaire pour aller vers un développement plus durable de nos sociétés, j’ai voulu partager avec vous quelques bonnes nouvelles sur le sujet de la consommation responsable.

A l’image de l’étude « sensibilité environnementale, où en sont les français »(IPSOS 2009), les études démontrant l’intérêt croissant des picards, européens et autres citoyens du monde pour le développement durable pleuvaient ces dernières années. Magie des sondages, ces bonnes intentions restaient invisibles dans les parts de marché des produits dits responsables. « C’est l’éternelle schizophrénie des consommateurs, qui se disent citoyens, mais cherchent toujours les produits les moins chers » affirme Tristan LECOMPTE[1] (Président directeur général d’Alter Eco) qui constate cette dichotomie entre intention d’achat et achat effectif sur les produits équitables.

Oui mais tout ca, nous explique CREDOC, c’est fini. Le titre de la dernière étude du centre de recherche est clair : « environnement : des bonnes intentions aux bonnes pratiques ». Les français n’affirment plus vouloir acheter des produits bios, ils en achètent ! (50% de consommateurs réguliers minimum, même chez les catégories ayant les revenus les plus modestes).

Chouette ! Les français vont acheter leurs bananes bio, passer par le rayon produits de nettoyage pour récupérer de la lessive écolo et chopper une tablette de chocolat équitable à grignoter devant la télé. Bon c’est super…

La vraie bonne nouvelle ? Les français sont dans la bonne voie. Non, je ne vous parle pas de l’achat de produits éco labélisés mais bien de la consommation responsable, c’est-à-dire la consommation REFLECHIE. Ai-je vraiment besoin de nouveaux escarpins ? Où et par qui est fabriqué ce cassoulet en conserve pour ce midi? Puis-je réparer plutôt que d’acheter une nouvelle machine à laver ? On est en décembre, les oranges ne seraient-elles pas plus appropriées que les fraises pour mon dessert ce soir ? Les français entreraient [toujours selon l’étude CREDOC] bien dans ce mode de prise de décision d’achat plus réfléchie. Ils sont plus regardants sur les étiquettes, ils cherchent à allonger la durée de vie de leurs produits et vont même parfois jusqu’à jouer aux altermondialistes (33% des français seraient de vrais rebelles ayant déjà boycotté un produit dans le passé).

Je vous avais dit, que des bonnes nouvelles !

La petite info en + :

Vous emménagez et vous avez envie de pas cher sans avoir la table basse blanche IKEA à 5€ comme tout le monde ? Vous en avez marre de votre canapé vert de tante Jeanine qui jure avec les rideaux rouges ? RDV sur : http://www.co-recyclage.com/

 


[1] LECLUSE Sophie. Quel avenir pour le commerce équitable dans la grande distribution. LSA, 28 avril 2005, N°1905, page 22

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AUTEUR

Jérôme HOARAU

Fondateur de Pourquoi-Entreprendre.fr, co-fondateur de La-Semaine.com et de creapreZent.fr, coach Efficacité Professionnelle et Parler en Public. Je suis l'auteur de plusieurs ouvrages dans le domaine de l'efficacité professionnelle et du leadership que vous pouvez retrouver ici : Livres Efficacité Professionnelle et Leadership.

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2 commentaires
  • jerome – blog marketing

    Cela ne m’étonne pas. Les gens vivent l’écologie par procuration c’est tellement plus facile.
    Par contre concernant les français qui essaient d’acheter responsable as tu des chiffres ?
    Par rapport à mon expérience, j’ai vraiment l’impression que les gens ne font que se donner bonne conscience. Mais dès qu’il s’agit de faire un effort il n’y a plus personne.
    .-= jerome – blog marketing´s last blog ..Insatisfaction client. Le 0% frustration =-.

  • Marie BARRE

    Selon le CREDOC, 44% affirment prendre la variable DD en compte lors de leurs achats…. c’est donc un chiffre important qui est en plus chaque année en augmentation.
    Après cela reste une intention d’agir… et comme pour les sondages en politique, cela ne se traduit pas forcément dans la réalité.
    Les consommateurs convaincus qui ont un mode de consommation entièrement centré sur la problématique environnementale et/ou sociétale restent en effet minoritaires…. mais ce n’est pas pour çà qu’il ne faut pas souligner les progrès :)

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