Quelle place pour le développement durable dans l’industrie automobile française ?

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Les ventes des voitures en France continuent de chuter, les usines ferment, les projets innovants de la voiture électrique tournent au vinaigre. Quel est l’avenir de l’automobile en France et surtout, le développement durable  arrivera-t-il à se créer une place dans ce secteur ?

D’après cet article de ladepeche.fr et de blogautomobile.fr, le mois d’octobre n’aura pas été le mois le plus faste pour les constructeurs automobiles français. Peut-être une bonne nouvelle pour ceux qui sont contre la voiture, mais les effets de cette crise du secteur automobile ne reste pas sans impacts systémiques : des usines ferment comme celle de PSA par exemple, ce qui accentue le chômage et donc l’affaiblissement de notre situation économique (n’oublions pas que l’économie reste un des 4 piliers du développement durable avec l’environnement, le social et le sociétal).

De plus, comme l’a signalé un de nos contributeurs, Pierre-Edouard, le très prometteur projet des voitures électriques de Renault ne semble pas décoller (cf. L’électrique by Renault : un pari risqué ?).

En capitalisant sur les forces du moteur électrique, un véhicule petit, flexible, peu cher, en gros en l’adaptant à ces cibles potentielles (la clientèle urbain et péri-urbaine, les systèmes d’autopartage…), le véhicule électrique a réellement un avenir. Le choix de la location de la batterie pourrait bien aussi être déterminante. En permettant la comparaison immédiate avec la consommation d’un véhicule thermique, l’intérêt économique et la transparence qui s’en dégage semblent être le meilleur compromis face au coût encore très élevé des batteries.

Au final, un pari certes risqué, lancé trop tôt selon certains, mais n’oublions pas que souvent l’audace paye.

Réponse d’ici quelques années.

Les ventes des voitures neuves baissent, tout comme pourrait l’être la vente de voitures d’occasions (comme la renault megane occasion qui reste selon ce site régulièrement dans le top 10 des voitures les plus vendues selon cet article, ou encore la fiat 500 occasion). D’ailleurs si vous souhaitez voir le nombre de voitures d’occasions vendues en temps réel, vous pouvez visiter cette page (nous en sommes à 4 215 884 au moment ou j’écris ces mots, enfin maintenant 4 215 890…).

Pendant que les constructeurs essaient de « sauver leur peau » , se préoccupent-ils du développement durable ? Etant donné que cette notion est souvent rattachée à de la communication ou à du marketing, nous pouvons craindrons que leurs budget se resserrent sérieusement dans leurs services DD (car finalement moins urgent et important non ?).

Il est vrai que l’urgence est à la survie. Mais espérons que les constructeurs ne perdront pas de vue les enjeux et possibilités du futures.

Voici par exemple quelques avenir possibles qui pourront faire plus ou moins évoluer le domaine des transports :

– le pétrole produit à partir de l’air. Non, je n’ai pas fait de fautes de frappe. Il s’agit d’une invention britannique de Tim Fox (source Slate)  qui a réussi à produire du pétrole de synthèse en utilisant uniquement de l’air et de l’électricité.

« The Telegraph explique le fonctionnement de ce nouveau procédé. Cette technologie capte le dioxyde de carbone se trouvant dans l’air avant de le mélanger à de l’hydroxyde de sodium. Ce mélange crée du carbonate de sodium qui après un procédé d’électrolyse se transforme en dioxyde de carbone pur. De l’hydrogène est produit grâce au même procédé d’électrolyse appliqué à de l’eau captée grâce à un déshumidificateur. L’hydrogène et le dioxyde de carbone sont ensuite mélangés pour produire du méthanol qui une fois passé dans un catalyseur se transforme en essence. »

– le pétrole produit à partir d’algues et de CO2 (invention très vertueuse car produit de l’énergie tout en détruisant des gaz à effet de serre): une usine franco-espagnol en a fait sa spécialité :

Grâce à ces deux innovations, le moteur à explosion actuel aura encore de longues années devant lui.

– Si jamais ces deux inventions ne décollent pas (ce qui m’étonnerait), il reste encore le co-voiturage, l’autopartage ou la location de voitures électriques. Mais il me semble que les deux innovations précédentes aient plus d’avenir car elles n’impliquent pas de changement de paradigme ni d’habitude, et sera donc plus facile à réaliser. En plus, les constructeurs automobiles culpabiliseront moins car la production de pétrole permettra de réduire les gaz à effet de serre… Encore faudrait-il que la construction automobile soit « éco-conçue »…

Et vous quel avenir pour le développement durable voyez-vous pour l’automobile ?

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AUTEUR

Jérôme HOARAU

Fondateur de Pourquoi-Entreprendre.fr, co-fondateur de La-Semaine.com et de creapreZent.fr, coach Efficacité Professionnelle et Parler en Public. Je suis l'auteur de plusieurs ouvrages dans le domaine de l'efficacité professionnelle et du leadership que vous pouvez retrouver ici : Livres Efficacité Professionnelle et Leadership.

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