Le système scolaire français : compétition et échec

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[social-bio]
Le système scolaire français connait un grand dysfonctionnement et les décisions du gouvernement sont largement critiquées par les citoyens et les membres de l’opposition. Les différents ministres chargés de l’éducation ont vu leur mandat raccourcir, les citoyens démontrant leur mécontentement par de grands mouvements de grèves ces dernières années.

Le constat est simple 15% des jeunes sortant de l’école à 16 ans (minimum obligatoire en France) n’ont pas acquis les connaissances de base (difficultés à la lecture entre autres problèmes). La situation de la scolarité française est largement pointé du doigt et devient une question de plus en plus importante étant donnée l’évolution préoccupante du taux de chômage (9.9% en 2010).

De même, le taux de redoublement en France est de 44% alors qu’en UE le taux est compris entre 25% et 38%.Pour continuer sur les comparaisons, la moyenne des cours se situe en France à 7500 heures par année tandis que la moyenne s’élève autour de 6000 heures par an dans les autre pays de l’OCDE.

A cela s’ajoute la différence suivante : si l’on compare les dépenses allouées à l’éducation en France par rapport à la moyenne des autres pays de l’Union Européenne, elles sont supérieures (6.3% du PIB en France contre 5.9%).  L’augmentation du budget en est à la limite d’être croissante avec les mandats des ministres en charge de ce portefeuille.

Mais c’est là que se situe tout le problème car en France, la solution choisie par les différents gouvernements, a toujours été l’augmentation du budget.

Le système ne fonctionne pas et le gouvernement s’entête à ne vouloir qu’augmenter le budget au lieu de repenser l’organisation des cours, l’aménagement des horaires et la révision des matières enseignées. A la place de s’appuyer sur tous les membres du système pour faire émerger la solution le gouvernement licencie en masse dans ce secteur et se ferme à la discussion avec les parties concernées (organisations de parents d’élèves, syndicats enseignants). Nous avons ici la démonstration qu’il ne faut pas cantonner les relations en fonction de « l’ordre rigide » et comme il est bien dit par Farrow, (auteur qui a écrit sur la théorie de la complexité) : « Les ressources sont gaspillées par l’application assidue des approches qui ont échoué à répétition. »  Le gouvernement a un comportement contre nature.

D’après Farrow,  je travaille contre la nature si :

 

  • J’ai un contrôle serré et uniforme
  • J’imposer, je fais avaler de force
  • Le système est fermé, rigide
  • Il existe un sentiment de rareté

 

En règle générale et pas seulement dans le cadre du système éducatif, les décisions politiques sont souvent prises sans prendre exemple sur ce que la nature peut nous apprendre de plus beau..

 

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AUTEUR

Jérôme HOARAU

Fondateur de Pourquoi-Entreprendre.fr, co-fondateur de La-Semaine.com et de creapreZent.fr, coach Efficacité Professionnelle et Parler en Public. Je suis l'auteur de plusieurs ouvrages dans le domaine de l'efficacité professionnelle et du leadership que vous pouvez retrouver ici : Livres Efficacité Professionnelle et Leadership.

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3 commentaires
  • Nicole

    Je suis plasticienne et interviens dans les écoles…Le problème est aussi que les enfants sont tellement agités qu’il est très difficile pour les enseignants de faire passer le moindre message!
    C’est un problème de société et pas seulement lié à l’éducation nationale!

  • Leila PONS

    Même si dans cet article j’ai mis l’emphase sur l’éducation nationale, loin de moi l’idée de penser que les instits et profs sont responsables de l’échec. La famille et son explosion, l’oubli des règles de bases d’éducation de la part des nouveaux parents sont aussi à dénoncer dans la société actuelle.

    Merci pour votre intervention =)

  • Blandine

    Bonjour, je donne des cours de math en libéral et je vois bien que certains profs ne font pas le minimum, souvent rien à faire à la maison et un cours à moitié fait.

    Je pense qu’on a tous des responsabilités à assumer quelque soit notre place dans la société.

    Bref, faisons de notre mieux.

    Blandine

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